Du 8 au 11 octobre, à Lisbonne, je siégeais à l’Assemblée parlementaire de l’OTAN à l’occasion de la 67ème session annuelle.
Pendant 3 jours, au sein de l’Assembleia da Republica, avec les représentants des autres pays membres, en commissions et en assemblée plénière, nous avons débattu, échangé sur plusieurs enjeux de défense et de sécurité internationale comme les relations qu’entretient l’OTAN avec la Chine et la Russie, la situation en Afghanistan, la défense des valeurs démocratiques ou encore l’engagement de l’OTAN au Moyen-Orient et au Maghreb. C’est dans le cadre des débats sur ce dernier thème que j’ai présenté la version définitive de mon rapport sur le Printemps Arabe intitulé « Une décennie après les soulèvements arabes : espoirs et désillusions démocratiques ». Lors de la présentation de mes travaux dont le rapport a été approuvé par la commission sur la démocratie et la sécurité (CDS), j’ai tenu à rappeler que les relations de l’OTAN avec les Etats et les peuples de la région doivent s’articuler et se fonder sur le respect des principes démocratiques.
J’ai également appelé à ce que l’OTAN œuvre pour « soutenir les pays qui le souhaitent dans leur transition démocratique et encourager les autres à suivre leur exemple. », un appel
partagé par Stéphane LACROIX, professeur associé à SciencesPo (France), chercheur au Centre d’études et de recherches internationales (CERI) de SciencesPo « La démocratisation du monde arabe
n’est plus une priorité pour les puissances occidentales […] Si nous n’y disposons plus de forces démocratiques ni de société civile, les seuls à profiter du chaos seront les djihadistes [...]
L’on risque de se retrouver alors dans une situation bien pire que celle qui prévalait avant».
Pendant ces trois journées denses, outre la remise du prix des « Femmes pour la paix et la sécurité » que nous avons remis à la Présidente de la Chambre des Représentants des Etats-Unis
et que j’ai eu le grand honneur à rencontrer, nous avons également été reçus par l’Ambassadrice de France au Portugal, Florence MANGIN avec laquelle nous avons évoqué les liens forts entre qui
existent entre nos deux peuples. Enfin, et ce fut également un moment fort de mon déplacement, nous avons pu échanger avec le Président de la République portugaise, Marcelo REBELO DE SOUSA.